Petite histoire de la rentrée littéraire...
Dès septembre elle fera sa rituelle apparition chez les libraires, sur tous les écrans, sur les sites littéraires, dans la presse… et bien entendu dans les bibliothèques. Nous voulons parler de la rentrée littéraire. Mais quand et comment la fameuse rentrée littéraire a-t-elle peu à peu émergé ?
C’est un fait, certaines activités se mettent en veille durant l’été et reprennent à l’automne. Ne parle-t-on pas de rentrée des classes, de rentrée parlementaire…. ? On attribue à Mallarmé – qui était également critique d’art – le terme de rentrée théâtrale et, au sens plus large, de rentrée culturelle (1874). Les nouvelles pièces étaient en effet proposées au public en septembre. En 1936, un journaliste au Figaro emploie l’expression « rentrée littéraire » pour la première fois. Avec l’institutionnalisation des prix (Goncourt – Renaudot – Femina…) dont les sélections sont annoncées entre septembre et octobre, l’idée de « rentrée » s’installe progressivement. Les médias feront le reste, l’émission « Apostrophes » de Bernard Pivot en tête. La production s’intensifie, les maisons d’éditions se diversifient… 466 romans (*) dont 74 premiers romans, et 145 romans traduits, sont attendus pour la rentrée automnale 2023. L’année littéraire est désormais bien rythmée : services de presse aux libraires et critiques en mai afin que ceux-ci puissent les analyser, parution des livres entre mi-août et mi-octobre, à partir de novembre promulgation des prix qui seront peut-être offerts pour Noël…
Quoi qu’il en soit « on a hâte », parce que, marketing ou pas, notre rentrée littéraire, c’est aussi la jubilation de découvrir de nouveaux auteurs et donc d’autres horizons…
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(*) contre 490 romans en 2021 cependant